Ma solitude se donne à raconter.
Cette odeur de rue, de glycine asphaltée.
Rue Marceau,
Abandonnée,
En travaux.
Le charme de la ville m'indiffère. Son odeur. Insipide si je ne peux la partager. Elle me rappelle la solitude que je noierais bien dans un verre de trop. Mais demain est déjà là et m'alourdit de son lot d'obligation. Je ne vis que d'obligations même plus par procuration.
Mon lacet est défait. Je voudrais trébucher, le faire exprès, une fois, pour de vrai. Me piétiner. Quoi? Je ressens déjà l'effet. Savoir, enfin, vraiment, pourquoi.
Mais demain est déjà là. Il n'y a plus qu'à rentrer.